Fibrome
Imagerie
Publié le 05 mai 2025Lecture 2 min
Prise en charge des fibromes
Consuela TATARU, service de maternité et d’obstétrique, CHI de Créteil

Après un rappel concernant la définition précise des myomes, des tumeurs bénignes monoclonales et hormonodépendantes, le Dr Consuela Tataru revient sur le diagnostic, la prise en charge thérapeutique et leur impact sur la fertilité et la grossesse.
Classification et symptomatologie des myomes
Présentes chez 20 à 50 % des femmes, les myomes et les tumeurs bénignes sont principalement influencés par des facteurs génétiques, un âge avancé, la parité, des déséquilibres hormonaux, des facteurs nutritionnels et environnementaux.
Les myomes sont classifiés selon le système FIGO et peuvent varier en impact sur la fertilité :
– les myomes sous‐séreux (FIGO 6, 7) : sans impact notable ;
– les myomes intramuraux (FIGO 3, 4, 5) : impact probable ;
– les myomes sous‐muqueux (FIGO 0, 1, 2) : impact certain.
Les symptômes peuvent inclure des saignements abondants, des douleurs pelviennes, des troubles digestifs, urinaires, neurologiques, une dyspareunie et une infertilité.
Diagnostic
• Échographie pelvienne : méthode de première intention permettant une cartographie précise des myomes.
• Hystéroscopie diagnostique : utilisée pour évaluer l’atteinte cavitaire.
• IRM pelvienne : recommandée pour une évaluation détaillée en cas de myomes de grande taille ou lorsque l’échographie est insuffisante.
Prise en charge thérapeutique
Dans son exposé, Consuela Tataru passe en revue les différentes techniques (actuelles ou en développement) du traitement des fibromes dans le cadre de la fertilité.
• Chirurgie : la myomectomie est le traitement de choix pour la préservation de la fertilité, réalisable par hystéroscopie si les myomes sont accessibles ou par des voies plus invasives (cœlioscopie, laparotomie) en fonction de la taille et de la localisation des myomes.
• Techniques moins invasives : la radiofréquence, la technique HIFU (High Intensity Focused Ultrasounds) et l’embolisation des artères utérines. Ces techniques visent à réduire la taille des myomes et à améliorer les symptômes avec moins de risques que la chirurgie conventionnelle.
• Traitement médicamenteux : les agonistes GnRH (triptoréline, leuproréline) sont utilisés pré‐opératoirement pour diminuer le volume des myomes et les pertes sanguines. Les SPRM (acétate d’ulipristal) et les antagonistes GnRH (elagolix) sont utilisés pour contrôler les symptômes, bien que leur disponibilité varie selon les régions.
Impact sur la fertilité et grossesse
Les interventions chirurgicales et les traitements moins invasifs visent à restaurer ou à maintenir la fertilité. Cependant, les techniques comme l’embolisation peuvent réduire les chances de grossesse et sont généralement recommandées en dernier recours.
Le Dr Tataru souligne l’importance d’une évaluation minutieuse et d’une approche individualisée dans le traitement des myomes, en prenant en compte les symptômes, le désir de grossesse, l’âge et d’autres facteurs médicaux.
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